Matin
Le ciel s'étire de sa nuit et l'on croit voir
Au travers des draps roses des zones d'ombre
Plissées. De l'édredon un délicat ivoire
Pâle perce ce qui persiste de pénombre.
Cela s'étend, rayonne réchauffe comme un sourire
Inondé d'un bien-être souverain, complice
De toute chose ici bas, confiant mille soupirs
A travers l'univers nu maintenant en lice.
La frêle palissade s'est évaporée
La nuit n'est plus qu'une ombre au sol révélé
Echange de matière impalpable, singulier
Va et vient, étrange ressac de marée.
Subtile et vaine lutte dans l'espace lumineux,
Des altostratus aux formes merveilleuses
Se pourchassent et détalent sous le chapiteau bleu
Jusqu'à la confusion des voiles vaporeuses.
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