mercredi 1 avril 2009

Des arbres en hiver, des citations et le chêne des Etats-Unis d'Europe de Victor Hugo

Aux proscrits
EN PLANTANT LE CHÊNE DES ÉTATS-UNIS D'EUROPE
DANS LE JARDIN DE HAUTEVILLE HOUSE
LE 14 JUILLET 1870
I
Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers,
Au bord du noir destin, frères, semons des hommes,
Et des chênes au bord des mers !
[...]
Une maison pour Victor Hugo, se devait d'avoir un jardin, sans doute par nostalgie de celui des Feuillantines de son enfance. Il accorda beaucoup de soin à celui d'Hauteville.
Tout croissait en liberté dans ce vaste jardin : Hugo souffrait de voir couper une fleur. On trouve dans le poème
"Ce que dit la bouche d'ombre" : "Tout, bête, arbre et roche, étant vivant sur Terre"... La branche d'un arbre ayant poussé en travers d'une allée, il fallait se baisser pour passer. Victor Hugo défendit qu'on la coupât : "Il ne faut pas contrarier les arbres".

"Aujourd'hui 14 juillet 1870, à une heure de l'après-midi, mon jardinier Tourtel m'assistant en présence de mon fils Charles, petit Georges et petite Jeanne étant là, j'ai planté dans mon jardin le gland d'où sortira le chêne que je baptise : "Chêne des États-Unis d'Europe".

Dans une lettre à Paul Meurice, il écrivit :
" Il ne peut sortir de cette guerre que la fin des guerres et que les États-Unis d'Europe. Vous les verrez. Je ne les verrai pas. Pourquoi ? C'est parce que je les ai prédits. J'ai le premier, le 17 juillet 1851, prononcé (au milieu des huées) ce mot : "les États-Unis d'Europe"...

Le 13 septembre 1870, de retour en France, il note :
"Julie (jeune sœur de Madame Hugo qui continuera à habiter Hauteville après le départ de Victor Hugo en 1870) m'écrit de Guernesey que le gland planté par moi le 14 juillet a germé. Le chêne des États-Unis d'Europe est sorti de terre le 5 septembre, jour de ma rentrée à Paris".




On ne peut penser aux arbres sans penser à celui de Georges Brassens !
(refrain)
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner d'mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux


Et bientôt les arbres seront couverts des jeunes feuilles du printemps...
Félix Leclerc en parlait si bien quand il disait :

« Quand deux oiseaux se battront le matin sous ta fenêtre

Et que leurs cris aigus te sortiront du lit

Ne cherche ni le piège, ni le mal qui les agitent ainsi

Regarde dans la rue, le printemps est venu

Et si tu as aimé, tu t'attarderas, ce matin-là »...

http://www.espritsnomades.com/sitechansons/leclerc.html

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